Les dernières données macroéconomiques en Europe modifient-elles les perspectives de la BCE en matière d’assouplissement quantitatif ?
L’entité a reconnu la faiblesse des données sur la croissance lors de sa dernière réunion
L’un des aspects les plus importants pour tous les investisseurs qui effectuent des opérations de change ou des investissements sur le marché des changes sont les réunions des banques centrales, non pas tant à cause de ce qu’elles font, qui est généralement escompté, mais à cause de ce qu’elles disent, qui est ce qui peut faire bouger le marché.
À cet égard, la dernière réunion du Banque centrale européenne a laissé un autre message de confiance et de prudence, bien qu’il n’ait pas ignoré l’évidence : Les dernières données de croissance pour la zone euro se sont détériorées depuis mars dernier, bien que les économistes estiment que les commentaires de Mario Draghi à cet égard étaient plutôt de confirmer que l’économie est sur la bonne voie.
En fait, M. Draghi a parlé d’une modération de la croissance en raison d’un déclin par rapport aux niveaux élevés, l’expansion économique restant solide et généralisée dans tous les pays et secteurs. En outre, le président de la BCE a parlé de facteurs temporaires pour expliquer la perte de vitesse de croissance, notamment les facteurs météorologiques, les grèves ou les vacances.
Toutefois, les aspects extérieurs tels que la menace pour le commerce international ou la crainte d’une monnaie plus forte étaient plus intéressants pour le commerce des devises. En fin de compte, M. Draghi a décrit la position de la BCE comme étant une position de prudence et de confiance dans la convergence avec l’inflation vers cette 2% à moyen terme.
Draghi n’a pas mentionné la situation des crypto-monnaies, et n’en a pas reparlé, même si certaines d’entre elles commencent à récupérer une partie de ce qui a été perdu au cours du premier trimestre et approchent, comme le bitcoin, des niveaux psychologiques autour $10,000.
Mario Draghi a déclaré que le Conseil n’avait pas discuté de la politique monétaire, dans l’attente d’autres preuves avant de mettre à jour sa position sur la situation économique de la région. Certains économistes doutent que le président ait pu mentir à ce sujet, mais le fait que les traders de forex soient intéressés par la prochaine publication de données en Europe sera examiné de près.
Les économistes voient des risques de baisse dans les prochains relevés d’inflation d’avril et dans les PMI de mai, ce qui suffirait à retarder la décision de la BCE jusqu’en juillet.
En tout état de cause, le consensus des économistes, et c’est un fait important pour le commerce des devises, est que la BCE pourrait avoir raison, de sorte que le scénario resterait inchangé : la BCE mettrait fin à la QE ou l’achat d’actifs au quatrième trimestre de 2018 et la hausse progressive des taux d’intérêt commencerait à partir du troisième trimestre de 2019.
En gardant tout cela à l’esprit, il y a un certain nombre de données à surveiller pour ces mois dans le trading du Forex. Il s’agit, d’une part, de l’inflation d’avril, que nous avons déjà connue, du PIB du premier trimestre, que nous sommes sur le point de connaître et qui serait légèrement inférieure aux attentes (0,7%).
Enfin, la troisième donnée à suivre pour effectuer des transactions sur la base des opérations de change serait la lecture des indices PMI pour le mois de mai et sera publié le 23 mai, où nous pourrions voir des risques de baisse à court terme.